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L’astrophotographie permet de capter la lumière des objets célestes, qui a voyagé dans l’espace parfois pendant des millions d’années jusqu’à nous atteindre sur Terre. Vous êtes amateur de photographie et êtes tenté par cette discipline passionnante ? Suivez le guide, voici de bonnes bases pour réaliser de superbes photos du ciel étoilé sans un matériel très onéreux !
Pour réaliser vos premières photographies du ciel nocturne, vous avez besoin du matériel suivant :
Pensez également à vous habiller chaudement, y compris pendant les nuits d’été qui peuvent être froides !
Les conditions lumineuses en astrophotographie, du fait de la faible luminosité des objets photographiés, vont pousser votre boîtier dans ses limites ! Vous devez donc collecter beaucoup de lumière et accroître sa sensibilité. Avec les bons réglages, il est possible d’exposer correctement votre image tout en limitant les aberrations et dégradations.
Le format JPEG permet de réaliser vos premières photos, mais les caractéristiques et la compression de ce type d’image vous limiteront si vous souhaitez faire des traitements plus poussés. Aussi, préférez le format RAW s’il vous est familier, car il vous permettra une meilleure latitude en termes de dynamique, de réduction du bruit et de choix des couleurs.
Augmentez la sensibilité de votre boîtier en choisissant les ISO selon ses performances. Vous pourrez varier de 1 600 ISO pour les appareils photos d’entrée de gamme jusqu’à 4 000 ISO pour les plus performants. Au-delà, le bruit apparaissant sur l’image est plus difficile à contenir.
Vous avez également besoin de faire passer beaucoup de lumière à travers l’objectif en jouant sur l’ouverture. Pour cela, ouvrez le diaphragme autant que possible, notamment s’il s’agit d’un objectif de kit ou d’un zoom d’entrée de gamme.
Enfin, vous pouvez choisir une température personnalisée pour la balance des blancs, notamment pour contrer la dominante orangée donnée par la pollution lumineuse : choisissez une valeur autour de 3 200 K.
Ces réglages varient en fonction de votre lieu de prise de vue, de la qualité de votre ciel ou de la présence de la Lune. Expérimentez, testez ces valeurs et vous trouverez ainsi le réglage optimal !
Tout d’abord, débrayez l’autofocus de l’objectif et du boîtier pour que la mise au point se fasse de manière totalement manuelle. Si votre objectif est équipé d’un stabilisateur, désactivez-le également.
Utilisez la fonction « Live view » de votre boîtier plutôt que l’indicateur « infini » de votre objectif, car celui-ci est souvent un peu décalé par rapport à la mise au point idéale. Pour cela, visez une étoile brillante ou un objet lointain, utilisez le zoom numérique de l’écran (et non l’objectif) et réglez votre mise au point pour rendre l’étoile aussi fine que possible.
Il s’agit d’une notion-clef en astrophotographie : le mouvement apparent des étoiles induit par la rotation de la Terre devient visible sur vos images dès que le temps de pose est trop long par rapport à la focale utilisée. Les étoiles deviennent des traits, elles filent !
Ainsi, plus la focale est longue, plus le mouvement de rotation de la Terre est « grossi » et plus les étoiles se déplacent vite devant l’objectif. Bien sûr, il est possible de jouer avec ce phénomène et de le mettre en valeur (images dites de filés d’étoiles, comme celle ci-dessus) mais si vous souhaitez des étoiles ponctuelles, le temps de pose varie en fonction de la focale utilisée. Voici les temps de pose « idéaux » en fonction de la focale :
Les valeurs indiquées ici sont valables pour un appareil photo grand public de type APS-C. Ceux disposant d’un capteur plein format peuvent poser quelques secondes de plus.
Ici encore, n’hésitez pas à faire vos propres tests et à vérifier vos images à la prise de vue. Zoomez pour voir si les étoiles sont bien ponctuelles. Si elles forment des « grains de riz », c’est que le temps de pose est trop long. Si elles ne forment pas un point net, c’est que la mise au point est imparfaite. Il est important de le vérifier au moment de la prise de vue car contrairement au bruit, les flous de bougé ou les mises au point ratées ne peuvent pas être corrigés avec un logiciel !
Pour aller plus loin dans les réglages
Si vous avez quelques notions en photographie ou si vous souhaitez approfondir la pratique de l’astrophotographie, voici quelques réglages qui vous permettront d’améliorer la qualité de la prise de vue. Avec un objectif lumineux (F/D 2.8, 2, 1.8 ou même 1.4), n’ouvrez pas le diaphragme au maximum mais fermez plutôt d’un cran, ce qui permet de réduire significativement les aberrations chromatiques autour des étoiles. Désactivez aussi l’option « Réduction du bruit » : lorsque cette option est activée, le boîtier est rendu indisponible après chaque image, sur une durée équivalente au temps de pose. De ce fait, cela diminue le temps disponible pour la prise de vue. Le traitement d’un ficher RAW permet de se dispenser de cette option.
Notre satellite naturel est l’un des objets les plus accessibles pour démarrer l’astrophotographie. Photographiez ses différentes phases, du fin croissant à la pleine lune. Vous pouvez également l’intégrer dans un paysage ou mettre en image la mécanique céleste lors de conjonctions planétaires et d’éclipses lunaires !
Le temps de pose est différent en fonction de la phase que la Lune présente, car sa luminosité varie selon qu’il s’agit de la pleine lune ou d’un fin croissant. De même, le réglage est différent si vous souhaitez mettre en lumière un fin croissant (lumineux) ou la lumière cendrée (beaucoup plus tamisée) qui y est associée.
Comment réaliser une photo de la Lune :
La transition entre nuit et jour est un moment particulièrement photogénique qui permet d’aborder l’astrophotographie avec des conditions techniques plus « simples » que les photos prises en pleine nuit.
Choisissez le moment où les astres les plus brillants et notamment les planètes sont déjà visibles, et où le soleil est sous l’horizon : la hauteur de notre étoile définira les nuances de bleu que vous obtiendrez sur votre image.
Les premiers astres à apparaître (ou les derniers à disparaître à l’aube) sont les étoiles les plus brillantes, les planètes et la Lune. Vous pouvez donc photographier des alignements planétaires ou des conjonctions, et les mettre en scène avec un avant-plan ou un paysage photogénique.
Les conditions de prise de vue varient très rapidement au fur et à mesure que la transition jour-nuit avance : pour ne pas faire de poses trop longues (entre 1/50es et quelques secondes), faites varier la sensibilité entre 400 et 1 600 ISO tout en choisissant une ouverture aux alentours de F/D 5 pour garder quelques détails. La luminosité reste en effet suffisante pour permettre de fermer un peu l’objectif.
Les constellations sont des regroupements d’étoiles nommés selon les croyances et mythologies des peuples qui les regardent. Elles sont le fruit de l’imagination des hommes car les étoiles qui les composent n’ont bien souvent aucun lien entre elles. Néanmoins, elles permettent aux astronomes de se repérer dans le ciel ainsi que de répertorier les objets astronomiques qui s’y trouvent.
Elles sont intéressantes en tant que sujet photographique mais aussi pour faire ses premiers pas en astronomie et apprendre à connaître le ciel.
Essayez de photographier les plus grandes ou les plus évidentes d’entre elles : Orion, la Grande Ourse, Cassiopée, pour ne citer que les plus fameuses. Et pourquoi pas composer avec un avant-plan, pour mettre en valeur leur taille dans le ciel ?
La Voie lactée traverse bon nombre de constellations ; entre avril et septembre, elle est particulièrement photogénique ! Elle se montre différemment au fil de l’année : c’est une arche dans le ciel en fin de nuit au printemps, alors qu’elle scinde le ciel en deux au cours de l’été. À cette période, c’est le cœur de notre galaxie que vous voyez peu à peu se lever, riche de millions d’étoiles, d’amas globulaires et de nébuleuses. La Voie lactée est sculptée dans toute sa longueur par des nuages sombres.
Pour réaliser des images de la Voie lactée, il est primordial de disposer d’un ciel de bonne qualité, faiblement pollué. Éloignez-vous des villes ou profitez de vos vacances en plein air pour vous lancer !
Pour composer une image de ciel nocturne vu depuis la Terre, intégrez un avant-plan afin de créer lignes et points de fuite qui mettront en perspective la Voie lactée ou la constellation. Ici, il n’y a aucune limite : arbres, lac, montagne, bâtiment, tout est imaginable ! N’hésitez pas une fois encore à tester différents réglages, à vérifier que vos étoiles sont ponctuelles et le bruit contenu.
En soignant les techniques de prise de vue et de composition, vos images nocturnes s’amélioreront au fil de votre pratique. C’est une première étape, mais l’astrophotographie est riche de nombreuses autres facettes que vous souhaiterez peut-être ensuite découvrir : imagerie planétaire, solaire, ciel profond, grands champs stellaires, y compris à l’aide d’une lunette astronomique ou d’un télescope !
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