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Vous avez un télescope ou une lunette et l’envie vous démange de varier vos observations grâce à de nouveaux oculaires ? Nous vous expliquons ici tous les critères à connaître pour compléter ceux dont vous disposez déjà et commencer à constituer votre gamme idéale.
Sommaire
Les instruments d’astronomie sont souvent livrés avec un nombre restreint d’oculaires : typiquement un oculaire à faible grossissement qui permet d’avoir une belle vue d’ensemble ou de réaliser un premier pointage ; et un second à grossissement fort qui montre plus de détails, sur la Lune ou les planètes notamment. Se procurer des grossissements plus forts, plus faibles ou intermédiaires peut s’avérer utile, car il existe un grossissement optimal pour chaque situation d’observation.
Il arrive aussi parfois que la qualité des oculaires fournis d’origine laisse à désirer ou qu’on souhaite se faire plaisir en équipant son instrument d’un oculaire de plus haut niveau, susceptible d’offrir un champ de vision plus étendu ou un piqué d’image supérieur.
Autant de raisons qui donnent envie de compléter voire de remplacer ses oculaires ! C’est en principe assez facile car il existe une offre abondante, pour tous les budgets et tous les besoins, et ces oculaires s’adaptent à presque tous les modèles de télescopes ou de lunettes astronomiques. Mais justement, cette profusion peut dérouter ! Voici les différentes notions à connaître pour choisir vos oculaires en toute connaissance de cause.
L’oculaire est un groupe de lentilles indispensable au fonctionnement de tout instrument d’astronomie. Comme expliqué dans notre dossier spécial télescopes, l’oculaire reçoit la lumière collectée par la pièce optique principale (miroir dans le cas d’un télescope, objectif dans le cas d’une lunette) et concentrée en un lieu appelé foyer situé à l’arrière ou sur le côté de l’instrument. Il forme une image visible par l’œil de l’astre observé, plus ou moins grossie.
L’oculaire est donc une pièce essentielle du télescope, tout en étant considéré comme un accessoire car tout est prévu pour pouvoir le changer très facilement !
Le paramètre essentiel d’un oculaire est sa focale. La valeur de la focale est exprimée en millimètres (mm), elle est toujours indiquée clairement sur le corps de l’oculaire. Cette valeur détermine le grossissement et se calcule très facilement :
grossissement = focale de l’instrument / focale de l’oculaire
Par exemple, un instrument de 650 mm de focale équipé d’un oculaire de 10 mm donne un grossissement de 65 fois.
L’oculaire qui a la focale la plus longue fournit donc le grossissement le plus faible.
Faut-il se précipiter sur des oculaires de courte focale pour grossir le plus possible ? Pas forcément, car la vision à faible grossissement est parfois la plus adaptée pour avoir une vision d’ensemble d’un bel amas d’étoiles, de la Lune, d’une comète au milieu d’un beau champ stellaire…
Bien sûr, un oculaire à fort grossissement s’impose pour scruter les plus petits détails de la Lune et des planètes, ou pour distinguer les étoiles agglutinées d’un amas globulaire. Mais attention : votre instrument a ses limites, et le ciel aussi.
Commençons par le ciel, ou plutôt l’atmosphère : la lumière émise par un astre, après avoir franchi les immensités cosmiques, doit traverser une épaisse couche d’air avant d’arriver dans votre télescope. Cet air n’est pas stable, des variations thermiques provoquent des remous qui brouillent les images : c’est la turbulence atmosphérique. Hélas, ce phénomène vient souvent gâcher les images à fort grossissement ! Seules quelques soirées par an offrent un ciel vraiment stable permettant de pousser le grossissement tout en gardant une image nette…
Ensuite, votre instrument n’offre pas une résolution infinie : il existe une limite au-delà de laquelle il est inutile de grossir plus, car l’image ne montrera aucun détail supplémentaire. Cette limite correspond à environ deux fois le diamètre de l’instrument exprimé en millimètres : par exemple, si vous êtes équipé du Stelescope 130, il est inutile de chercher à grossir plus de 260 fois. Au-delà, l’image semblera grossière, empâtée. Et encore, cette limite (liée au phénomène de diffraction) est théorique : si vous avez en fait un instrument de moindre qualité, vous serez plus limité.
En pratique, vous allez souvent rester à un grossissement de 1 à 1,5 fois le diamètre du télescope : c’est en général le bon compromis pour une vision agréable dans des conditions moyennes.
Il existe aussi un grossissement minimal lié à la notion de pupille de sortie. La pupille de sortie est le diamètre du cylindre de lumière qui sort de l’oculaire et qui arrive dans votre œil. Elle se calcule en divisant le diamètre de votre instrument par le grossissement obtenu. Comme l’œil humain a une pupille qui fait environ 6 mm de diamètre (plutôt 7 mm chez les jeunes, plutôt 5 mm chez les personnes âgées), on recommande de ne pas dépasser cette valeur pour la pupille de sortie afin que toute la lumière captée par le télescope rentre bien dans l’œil.
Concrètement, le grossissement minimal à utiliser avec votre télescope peut être calculé en divisant son diamètre (en millimètres) par 6.
Pour un même grossissement, certains oculaires vous permettront de voir la Lune en entier, d’autres ne vous en montreront qu’un morceau. Certains vous donneront une impressionnante sensation d’immersion, comme si vous flottiez dans l’espace, tandis que d’autres vous donneront l’impression un peu désagréable d’observer par un petit trou de serrure ! A quoi cela tient-il ? C’est la notion de champ de vision, qui caractérise la taille de l’image visible dans l’oculaire. C’est un angle exprimé en degrés.
Les oculaires les plus classiques ont un champ de 40 à 50°, les plus sophistiqués dépassent les 100°. L’œil nu est habitué à couvrir un champ de près de 120°, c’est pourquoi tant d’observateurs se ruent vers les oculaires à grand champ ! Ceux-ci offrent une sensation d’immersion très agréable. Mais ils sont plus chers, atteignant parfois le prix d’un télescope entier quand le champ dépasse 80° ! Ils sont également plus encombrants et plus lourd en raison de leur conception sophistiquée incluant de nombreuses lentilles. Cela peut aller jusqu’à déséquilibrer votre instrument.
Sachant qu’on commence à parler d’oculaire grand champ à partir de 60° de champ environ, retenez que les oculaires de 60 à 70° de champ constituent un compromis intéressant car ils offrent une agréable sensation d’immersion en restant abordables et modérément encombrants.
Quand on parle du champ de vision d’un oculaire sans autre précision, il s’agit en général du champ apparent : l’œil a l’impression de voir une image d’une certaine largeur angulaire, en l’occurrence 50°, 60° etc. La taille réelle de la portion de ciel que vous voyez dans l’oculaire est également caractérisée par un angle appelé champ réel qui dépend du grossissement : plus on grossit, plus le champ réel se réduit. Les deux notions sont d’ailleurs simplement liées par la formule :
champ réel = champ apparent / grossissement
Par exemple, un télescope muni d’un oculaire fournissant un grossissement modéré de 60 fois et ayant un champ apparent de 60° couvre 1° de champ réel.
Une grande valeur de champ réel est intéressante pour voir un astre étendu en entier (par exemple la Lune, l’amas de Pléiades etc.) ou pour faciliter un repérage.
Fort de ces notions de grossissement et de champ, vous pouvez commencer à définir votre gamme ! Commencez par choisir les focales des oculaires afin d’obtenir un bon assortiment de grossissements, c’est-à-dire :
Une astuce pour constituer votre gamme sans trop multiplier les oculaires : vous pouvez vous équiper d’une lentille de Barlow. C’est un accessoire qui s’intercale entre l’oculaire et le porte-oculaire qui permet de doubler la focale et donc le grossissement d’un oculaire.
Une fois les grossissements (focales) fixés, il vous appartient de décider si des oculaires classiques (environ 50° de champ) vous suffisent ou si vous voulez goûter aux plaisirs du grand champ. Les oculaires grand champ étant nettement plus onéreux, vous pouvez décider de vous offrir seulement un ou deux d’entre eux en complément d’oculaires classiques. Pour vous décider, posez-vous la question des champs de vision réels obtenus avec des oculaires standards ou avec des oculaires à grand champ (60°, 70°, 80°…). Comparez avec l’étendue de vos cibles favorites : par exemple, vérifiez que tel oculaire vous permettra de voir la Lune en entier (champ réel > 0,5°), l’amas des Pléiades en entier (champ réel > 2°), etc.
ASTUCE :
Pour vous aider à démêler les choses et à construire patiemment une belle gamme de quatre ou cinq oculaires (voire six ou sept), vous pouvez utiliser notre Simulateur de télescope. Pour cela :
Le simulateur s’efforcera de vous proposer les meilleures focales d’oculaires et il vous présentera une simulation de la vision obtenue sur diverses cibles comme la Lune et les Pléiades !
Vous avez décidé de vous équiper d’un nouvel oculaire et vous savez quelle focale et quel champ vous désirez ? Il vous reste à prendre connaissance de l’offre des différents fabricants et revendeurs avant de faire votre choix définitif. Cette offre est abondante, il y a de quoi se perdre un peu ! Voici quelques éléments de choix.
Pour s’insérer dans le porte-oculaire de n’importe quel télescope, la partie basse d’un oculaire est formée d’un cylindre métallique appelé jupe ou coulant au diamètre standardisé : le plus souvent 31,75 mm (1,25 pouces). Cependant ce diamètre devient insuffisant dans le cas des oculaires à grand champ et longue focale, c’est-à-dire les oculaires ayant un champ réel très étendu. Ces oculaires ont un coulant de 50,8 mm (2 pouces) afin de laisser passer les rayons lumineux provenant d’une large région du ciel. Pour monter de tels oculaires sur votre télescope, il faut donc vous assurer que le porte-oculaire accepte le coulant 50,8 mm. Si c’est le cas, c’est que vous avez un porte-oculaire « 2 pouces ». Bien sûr, un porte-oculaire de ce diamètre accepte aussi les oculaires classiques de 31,75 mm grâce à une bague de réduction.
Le saviez-vous ? il existe aussi le coulant 24,5 mm qui était employé sur beaucoup d’instruments japonnais des années 70 et 80 que l’on peut encore trouver aujourd’hui d’occasion. Un oculaire 24,5 mm peut être utilisé sur un porte-oculaire 31,75 mm grâce à une bague d’adaptation. L’inverse n’est pas possible.
Les oculaires sont formés de plusieurs lentilles (en général de deux à huit). Chaque fabricant peut proposer une conception optique qui lui est propre. Les oculaires les plus simples sont de type Huygens ou Kellner (notés H ou K sur le corps de l’oculaire) ; ils équipent souvent les instruments d’entrée de gamme, leur champ apparent est étroit (40 à 45°). Très répandus aussi mais d’un niveau supérieur, les oculaires de type Plössl (PL) offrent un champ apparent d’environ 50°. Les oculaires à grand champ et/ou haut de gamme ont des conceptions optiques variées et plus ou moins sophistiquées en fonction de la marque.
Si vous êtes intransigeant sur la qualité optique, recourez à des modèles haut de gamme qui vous assureront une image quasi-parfaite jusqu’au bord du champ de vision… mais les prix des oculaires haut de gamme sont très élevés, et n’oubliez pas que le résultat final dépend aussi de votre instrument (qualité de l’objectif ou du miroir). Sinon, il y a maintenant une offre abondante d’oculaires de qualité correcte si vous acceptez que l’image perde un peu de piqué en bord de champ.
Bonne nouvelle si vous hésitez à dépenser une somme importante : un oculaire de qualité se garde très longtemps. Même si vous décidez de revendre votre télescope pour en acquérir un autre, vous conserverez votre oculaire. Vous pourrez aussi le revendre, un oculaire se déprécie peu s’il n’a pas été abîmé.
Attention aux « monstres » à très grand champ, il peuvent peser 1 kg et déséquilibrer votre télescope !
Certains oculaires obligent à littéralement écraser son œil sur la lentille pour bien voir le champ de vision en entier. D’autres permettent de garder l’œil à une certaine distance, c’est plus confortable surtout pour les porteurs de lunettes. Cette distance est le relief d’œil , elle est d’environ 1 ou 2 cm sur les oculaires à « long relief d’œil » (mention Long eye relief sur l’oculaire).
Certains oculaires sont plus agréables parce qu’ils ont un œilleton plus confortable, facilement rétractable pour les porteurs de lunettes… Dans certains cas, la hauteur de l’œilleton peut être ajustée finement afin de garantir le positionnement optimal de l’œil, ni trop près ni trop loin de la lentille.
Certains oculaires ont des tonalités un peu chaudes, d’autres sont plus neutres ; ceci se ressent notamment sur les nuances de gris de la Lune. Ces nuances sont en général subtiles et sont affaire de goût !
Stelvision vous propose un pack de deux oculaires à grand champ (68°) et une lentille de Barlow à très bon rapport qualité/prix.
Bonnes observations avec vos nouveaux oculaires !
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