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En automne, les nuits de plus en plus précoces facilitent les observations en soirée. Voici justement une belle randonnée céleste à faire en cette saison, aux alentours des constellations de Pégase et Cassiopée.
Tournez-vous vers la moitié est du ciel pour réaliser notre balade les pieds dans les feuilles mortes. Début octobre vers 22h, la constellation de Pégase s’approche du méridien. Les constellations de Cassiopée et Persée sont déjà assez hautes sur l’horizon nord-est, celle d’Andromède faisant le lien entre ces deux secteurs du ciel. Début novembre, la balade est possible dès 20h et pour ceux qui observent en décembre ou janvier, il faut rechercher les constellations autour du zénith vers 22h (heures locales). Utilisez notre carte du ciel en ligne pour vous repérer.
À l’est des splendeurs du Triangle d’été, c’est la constellation de Pégase qui se dessine avec son grand carré reconnaissable. Pégase, le cheval blanc et ailé de la mythologie grecque, est né du sang jaillissant du cou de Méduse lorsque Persée lui trancha la tête. Représenté à l’envers dans le ciel, le carré figure l’avant de son corps. Du coin inférieur droit naît l’encolure qui se termine par l’étoile Enif figurant sa bouche et ses naseaux. Tandis que plus au nord, deux séries d’étoiles partant de l’étoile supérieure droite représentent les jambes antérieures.
C’est justement devant les naseaux que se trouve le premier objet de notre balade, l’amas globulaire M15. Sa magnitude est de 6,3 et il est visible aux jumelles comme une boule diffuse. Pour le trouver, pointez Enif et placez-la au bord sud-est du champ des jumelles : M15 apparaît au bord opposé. Il conserve son aspect floconneux dans les lunettes et petits télescopes avec quelques étoiles périphériques et un noyau brillant. Un diamètre instrumental au moins égal à 130 mm en révèle toute la beauté. Pensez qu’il évolue en périphérie de notre Voie lactée, à une distance de l’ordre de 40 000 années-lumière !
À lire aussi : notre fiche d’observation de M15 au télescope.
Arrêtez-vous ensuite quelques instants sur l’étoile située entre le cou et les jambes, à l’avant du carré. Visible à l’œil nu sous un bon ciel ou aux jumelles en cas de pollution lumineuse, l’étoile 51 Pégase (51 Peg) de magnitude 5,5 n’est autre que celle autour de laquelle les Suisses Michel Mayor et Didier Queloz ont découvert la première planète extrasolaire en 1995 ! Celle-ci n’est malheureusement pas visible dans les instruments d’amateurs. Il faut donc se contenter d’imaginer à quoi peut ressembler cet autre monde distant de 50 années-lumière de nous…
L’étoile supérieure gauche du carré de Pégase, Alpheratz, ne fait pas en réalité partie de la constellation du cheval ailé. C’est l’astre principal de la constellation d’Andromède. Fille de Céphée et de Cassiopée selon la mythologie grecque, princesse d’Éthiopie, Andromède a été livrée pieds et poings liés à la Baleine pour effacer l’offense faite aux dieux par sa mère, mais elle a été sauvée in extremis par Persée et est devenue son épouse.
Bien plus que par cette légende, c’est pour l’objet qu’elle abrite qu’on apprécie cette constellation. La grande galaxie d’Andromède M31 est aussi la plus proche de nous à 2,5 millions d’années-lumière. On dit d’elle qu’elle est la sœur jumelle de notre Voie lactée. M31 est visible à l’œil nu sous un bon ciel sous la forme d’une tache floue et ovale. Aux jumelles, pointez tout d’abord Mirach puis suivez le chemin tracé vers le nord-ouest par deux étoiles un peu plus faibles : elle est immanquable !
La galaxie mesure dans sa longueur jusqu’à quatre fois le diamètre de la pleine lune et une condensation centrale est visible. Dans un petit instrument, la galaxie d’Andromède est si grande qu’elle ne rentre pas dans le champ d’un oculaire à 30 fois de grossissement ! La partie centrale est la plus brillante et une observation attentive permet de détecter un noyau quasi-ponctuel. Un grossissement plus fort n’apporte pas grand-chose de plus, mais avec un diamètre de 150 mm et plus, d’autres détails apparaîtront : bandes d’absorption et surbrillances, galaxies satellites…
À lire aussi : nos fiches d’observation de M31 aux jumelles et au télescope.
Dans le prolongement des trois étoiles principales de la constellation d’Andromède, on identifie sans peine la forme en Y tête en bas de Persée. Héros libérateur d’Andromède, Persée est aussi celui qui coupa la tête de la terrifiante Méduse dont le regard pétrifiait quiconque le croisait.
Son étoile principale, au centre de la figure, se nomme Mirfak. Elle se situe au milieu d’un amas d’étoiles visibles à l’œil nu nommé Melotte 20 (Mel20) ou amas Alpha de Persée. Elles sont en tout une centaine et offrent un très joli tableau en remplissant plus de la moitié du champ des jumelles.
Portons maintenant le regard plus au sud, sur l’étoile Algol. Son nom est issu de l’expression arabe « Al Ra’s al Gul », qui signifie « tête de démon ». Et c’est vrai ! Dans le ciel, on représente Persée avec la tête de Méduse à la main, et Algol n’est autre que l’œil de la maléfique créature ! Est-ce un hasard ? Car cette étoile est variable selon une séquence étonnante : ordinairement de magnitude 2,1, sa luminosité baisse à 3,4 tous les 2,867 jours, en cinq heures exactement. La magnitude reste à 3,4 durant vingt minutes puis remonte en cinq heures jusqu’à son éclat d’origine. Ce phénomène est lié à l’étoile compagne qui tourne autour d’Algol en passant exactement devant tous les 2,867 jours. Amusez-vous à constater ces variations en surveillant Algol plusieurs jours de suite, en comparant son éclat avec des étoiles voisines.
Avant de quitter Persée, impossible de ne pas évoquer h et khi ! Nommés également Double amas de Persée ou encore NGC869 et NGC884, ces deux amas ouverts situés à l’extrémité nord de la constellation sont parmi les plus spectaculaires à observer dans l’hémisphère nord. Décelables à l’œil nu, c’est aux jumelles qu’on en a la plus belle vision. L’un des deux amas est marqué par une paire d’étoiles à l’éclat plus important. Les deux objets sont en réalité constitués d’environ 400 étoiles chacun mais il faut un instrument d’au moins 200 mm de diamètre pour s’en rendre compte. Néanmoins, ils sont déjà très jolis dans les petits instruments. Ceux-ci révèlent déjà quelques dizaines d’étoiles, en avant-plan du riche fond de la Voie lactée.
À lire aussi : notre fiche d’observation du double amas de Persée aux jumelles.
On l’a vu, c’est par la faute de sa mère Cassiopée qu’Andromède a failli finir dans le ventre de la Baleine. Mais pourquoi au juste ? Parce que la reine d’Éthiopie se vantait d’être la plus belle… Poséidon, dieu de la mer, a voulu la punir. Il a envoyé la Baleine dévaster le littoral du pays, un oracle révélant ensuite que le seul moyen pour l’arrêter était d’offrir Andromède au monstre. On connaît la suite…
À l’est de Persée et des amas H et Khi, Cassiopée est une constellation vraiment reconnaissable avec ses cinq étoiles principales formant un W. Elle est circumpolaire aux latitudes de la France métropolitaine, c’est-à-dire qu’elle ne passe jamais sous l’horizon. Voisine de Persée, elle est entièrement baignée par la Voie lactée si bien qu’on y trouve de nombreux objets à y observer, en particulier des amas ouverts. Nous en citerons deux : d’abord NGC457, l’amas de la Chouette, dont la vision aux petits instruments est vraiment spectaculaire. Tous ses aspects sont détaillés dans cette fiche d’observation.
L’autre objet à découvrir est NGC7789, découvert par l’astronome Caroline Herschel, sœur de l’astronome et musicien William Herschel.
NGC7789 est situé à l’une des extrémités du W, entre deux paires d’étoiles de magnitudes 4,5 à 6 qu’on repère facilement aux jumelles à partir de l’étoile Caph. L’intérêt de cet amas ouvert tient dans sa très grande richesse. Mais ici, pas d’étoile remarquable, juste quelques centaines d’astres de faible éclat. Serrés les uns contre les autres (ce qui est rare pour un amas ouvert), ils forment un étonnant fourmillement stellaire.
Sous un bon ciel, des jumelles ou une lunette de 60 mm de diamètre révèlent ce bel amas sous la forme d’une petite nébulosité ronde. Il n’y a qu’avec un instrument d’au moins 115 mm de diamètre qu’on peut déceler les étoiles qui le composent. Par ailleurs, dans de plus grands instruments, ces étoiles semblent rassemblées en petites grappes séparées par des zones un peu moins denses. Ces grappes figurent les pétales de la Rose de Caroline, l’autre nom de ce magnifique amas !
À lire aussi : notre fiche d’observation de NGC7789 au télescope.
D’autres idées d’observation dans notre rubrique Ciel profond.
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